samedi 8 décembre 2012

Après plus d’une décennie de politiques publiques de développement du réseau, l’heure est au constat…


En 2003, les Nations Unies reconnaissent[1] déjà que la plupart des réseaux de télécommunications en Afrique se caractérisent par l'insuffisance de leur bande passante (la quantité de données transmises par une ligne de communication) et par la cherté des appels. Si depuis une dizaine d’années, des efforts d’extension du réseau et des services ont été réalisés par les opérateurs du secteur privé, la connexion à Internet reste à bas débit pour la majorité des usagers. Au cours du temps, différentes TIC ont fait apparition dans le quotidien des populations. Prenons l’exemple du Congo Brazzaville :
-          Les ordinateurs sont rencontrés majoritairement dans les cybercafés puis au bureau. Le coût du matériel informatique ne permet pas à tous les ménages de s’équiper (le smic au Congo s’élève à 60€ au moment où un Netbook coûte 200€). Cependant on observe une augmentation des abonnés à Internet au domicile dans les deux grandes villes du Congo (Brazzaville et Pointe-Noire).
-          Les téléphones se sont répandus parallèlement au développement des réseaux téléphonique sans fil. Ces dix dernières années les deux principaux opérateurs du Congo ont relié les villes principales aux agglomérations secondaires et tertiaires du Congo en fournissant les services Appels, Sms et Internet. Les stratégies commerciales de certains opérateurs locaux proposant l’accès aux différents réseaux sociaux via internet mobile en illimité, ont initié un engouement réel dans une catégorie de la population : lycéens et étudiants.
A contrario des offres en illimité, le coût des téléphones capable de se connecter (via le réseau Edge, 3G, Wifi…) et le coût des cartes de recharge d’unités pour surfer librement sur tous les sites représente de réels freins.
-          Les clés et modems de connexion mis en vente par les opérateurs sur le marché présentent deux inconvénients majeurs : la faiblesse du débit qui rend les connexions quasiment impossible en journée et le coût. Les opérateurs téléphoniques présentent des offres d’abonnement à Internet qui oscillent entre 30 et 45 € par mois tandis que les Fournisseurs d’accès à Internet ont des offres qui oscillent entre 150 et 300 € par mois (hors coût d’achat du matériel).
-          Les réseaux satellites sont essentiellement utilisés par les opérateurs privés en attendant le raccordement par fibre optique et le développement de ce nouveau réseau.


[1] MUTUME Gumisai, L'Afrique lutte contre la fracture numérique, Les nouvelles technologies de l'information transforment la vie de ceux qui y ont accès, Afrique Relance, Vol.17#3, 2003